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BRETAGNE

Nom Breton

AR C’HAVR

Région administrative :

Pays de la Loire

Département : Loire-Atlantique

Arrondissement Chateaubriant

Canton de Blain

Population : 1 385  habitants

Habitants : les Gavrais

Superficie : 5358 hectares

dont 4500 de forêt

Altitude : 30 et 32 m et le point le plus bas est l’étang à 24 m, le point culminant est le Haut Luc 56 mètres

cours d’eau : Le Perche

blason :

D’hermine à la fasce d’azur chargée de trois fleurs de lys d’or

Origine du nom

L’origine du nom serait « pays des chèvres »

Généralités historiques :

L’histoire du Gâvre est entièrement liée à la forêt. À l’époque celtique, celle-ci recouvre entièrement le territoire de l’actuelle commune. L’histoire de la ville est liée à sa situation de territoire toujours limitrophe.


À l’époque romaine, le site du Gâvre se trouve sur la voie reliant Blain à Rennes (actuelle Grande Rue) au point de jonction des territoires des Namnètes et des Redones. Quelques maisons pour les notables, gallo-romains d’abord, puis fonctionnaires ducaux et royaux ont été construites le long de cette voie.


Au XIIe siècle, en lisière de forêt, suite aux retours des Croisades, une léproserie s’installe au lieu dit la Madeleine d’Iff. (la chapelle de la Magdeleine actuellement), dépendant de l’abbaye de Blanche-Couronne fondée en 1160 sur le territoire de La Chapelle-Launay.


Puis, pour peupler ses rendez-vous de chasse, Pierre 1er de Dreux, dit Mauclerc, duc de Bretagne de 1213 à 1237, accorde à tous ceux qui viendraient s’établir en forêt du Gâvre et y créer un village d’importants privilèges et exemptions (les habitants ne devraient ni fouage, ni taille, ni impôts-billots, ni gabelles… et avaient les droits de pacage, de glandée, de paisson etc…). Il créa alors, en 1225, la ville franche du Gâvre et construisit le 1er château au nord de l’actuel calvaire près de l’étang.

Après la guerre de succession de Bretagne (1341-1364), le vainqueur, Jean de Montfort voulut donner la seigneurie du Gâvre au capitaine anglais Chandos. Olivier de Clisson, seigneur de Blain ne le supportât pas. Lui aussi avait soutenu Jean de Montfort. Il détruisit le château du Gâvre et bâtit avec les pierres la tour du connétable à Blain.

Le Duc Jean V décida sa reconstruction en 1422. Il chargea son frère Arthur de Richemont, futur Duc de Bretagne et connétable de France, compagnon de Jeanne d’Arc de mener à bien les travaux. Il fut rebâti, (demeure à six tours, de 75m de long sans vraiment de cour intérieure) entouré d’étangs, et pendant quelque temps abrita les ducs de Bretagne après leurs chasses en forêt. Françoise d’Amboise, épouse de Pierre duc de Bretagne eut la seigneurie en douaire à la mort de son époux et à l’avènement d’Arthur de Richemont. Elle y séjourna quelques années pour soigner sa mère Marie de Rieux.

Après le rattachement de la Bretagne au royaume de France, la forêt ducale devint domaniale. Les habitants durent à maintes reprises se battre pour faire respecter les exemptions d’impôts accordées par Pierre de Dreux. Ces privilèges disparurent la nuit du 4 août 1789 (abolition des droits et privilèges féodaux). Il subsiste cependant encore des droits que le conseil municipal vote chaque année.

Au XVIe siècle, avant l’Édit de Nantes (1698), le Gâvre se trouve aux limites des zones d’influences protestantes.


Le rôle prédominant de la forêt sur le développement de la ville du Gâvre est marquée par l’application de l’ordonnance de Colbert (1669), relative à la mise en ordre des forêts et la réglementation de leur exploitation. Le Gâvre devient alors une ville frontière du droit, entre le droit d’exploitation et le droit de la ville franche.


Le Gâvre, devenu paroisse en 1730, verra après la révolution et lors des guerres de Vendée, le passage des troupes royales en 1793. La forêt servira pour beaucoup de refuge pendant le régime de la terreur.

Après avoir servit de garnison, le château fut vendu, les étangs en partie comblés. Il tomba peu à peu en ruine, et servit de carrière après la révolution.

Particularités :

Maisons anciennes 15e, 16e, 17e à colombage, à tourelles.

Eglise reconstruite au 20e, néo-gothique flamboyant : charpente de la nef.

Chapelle de La Madeleine 12e, restaurée 19e : fenêtres du choeur en plein cintre, pignon avec petit clocher d’ardoise, Vierge du 15ème.

Musée Benoît (charpente 17e) : intérieur 19e ; la forêt et le bois.

Visites guidées de la forêt domaniale de mars à septembre. Chênes, hêtres, pins maritimes et sylvestres.

Convergence des allées au rond-point de la Belle-Etoile, dont le kiosque abrite une exposition présentant différentes facettes de la forêt.

Chasse à courre.

Promenades pédestres, cyclistes et équestres, parfaitement desservie par un réseau de pistes forestières tracées en 1810.

Pratique sportive avec un parcours de santé.

Plan d’eau 3 ha.

Ressources et productions :

La forêt composée pour 70% de feuillus, dont un tiers de chênes, a représenté jusqu’aux années 1930, l’essentiel des ressources de la commune. Sabotiers, boisseliers, bûcherons, charbonniers etc. occupaient la forêt en permanence.

Actuellement elle est domaniale, et entretenue par l’ONF. On y produit chaque année quelques 15 000 m3 de bois pour la charpente, la menuiserie, la fabrication des fûts de chêne, la construction navale.

Sources :

http://legavre.free.fr

http://otsi.blain.free.fr

http://fr.wikipedia.org

http://www.infobretagne.com

http://www.quid.fr